sabrina bÉgin tEjeda

Issu d’une famille d’artistes, je suis depuis toujours sensibilisée par cet univers. La musique m’a été transmise à travers la passion de mon père, le théâtre par la sensibilité de ma mère et la peinture par le grand raffinement de mon grand-père. Ce dernier me partageait son amour pour cette discipline lors de mes voyages en République Dominicaine. Je me sens aujourd’hui profondément liée et inspirée par mon pays d’origine, ses odeurs, ses couleurs ainsi que l’art de mon grand-père qui porte lui-même cette culture. Et ce, bien au-delà du fait que je sois née à Montréal et que j’y vis toujours.

Bien qu’initiée au dessin et à la peinture par des cours privés dès l’âge de huit ans et des études en arts visuels au Cégep du vieux Montréal en 2014, j’ai cheminé et chemine toujours principalement de façon autodidacte. C’est aujourd’hui, à l’âge de 22 ans que je me sens prête à élever mon art à un niveau professionnel et à m’assumer en tant qu’artiste peintre émergeante bien que je sois d’abord reconnue comme étant comédienne. J’ai exposé au cours des dernières années dans le cadre des  «Art Party» et à l’édition «Commun ’Art» de 2019. Aujourd’hui, ma participation au programme Essor de Travail Sans Frontières et mon intégration à la Galerie Carré des Artistes sont mes premiers pas dans cette direction. 

La découverte du photographe brésilien Sebastiano Salgado et du peintre américain William Stoehr, a éveillé en moi un sens de mission dans mon travail. L’intention que j’infuse dans tout ce que je fais, peu importe la forme, est de représenter et d’illustrer la sensibilité humaine et toute sa complexité. À ce stade-ci, j’étudie le potentiel expressif de la couleur et des textures, éléments qui sont au cœur de ma démarche actuelle. Je suis profondément interpellée par l’idée de créer des effets de réalisme à partir d’éléments abstraits. Ce genre de créativité est souvent ce qui fait la richesse stylistique et c’est elle qui reflète le plus les personnalités imaginatives des peintres que j’admire.